Question pratique : Et vous, qu’appréciez-vous le plus dans l’activité physique ?
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Inspiration n°26
Faire du sport rend-il plus heureux ?
Faire du sport et de l’activité physique, tout le monde le sait, c’est bon pour la santé : cela diminue un grand nombre de risques liés aux maladies cardiovasculaires, à l’hypertension, aux infarctus, au diabète, à l’ostéoporose, aux cancers du sein et des intestins, etc. Globalement, faire régulièrement de l’exercice réduit de 30 % le risque de mortalité, ce qui est considérable. Mais ce que l’on sait moins, c’est que faire de l’activité physique améliore également le bien-être à court et à long terme. Examinons pourquoi.
Moins d’anxiété et de dépression
Les effets à court terme portent sur le bien-être hédonique d’abord, c’est-à-dire sur notre état émotionnel. Plusieurs recherches montrent que l’activité physique diminue l’anxiété chez la plupart des gens qui en souffrent en provoquant des effets au moins aussi efficaces que ceux de la relaxation. Ces effets seraient observés une demi-heure après le début de l’activité et se prolongeraient jusqu’à deux heures après l’arrêt.
Une des raisons est la production d’une multitude d’hormones comme la dopamine et la sérotonine, les deux hormones du bonheur. Les exercices physiques intenses entraînent, de surcroît, la sécrétion d’endorphines qui ont le pouvoir d’atténuer les douleurs dans le corps et de procurer une sensation de bien-être physique. En parallèle, on observe une diminution du taux de cortisol, l’hormone du stress.
Pratiquer trois à cinq sessions d’une durée de 30 à 60 minutes par semaine d’activité modérée ou intense est également associé à une diminution du risque de développer des symptômes dépressifs. En outre, cela réduit les symptômes des individus qui en souffrent. Une activité physique plaisante permet d’effectuer une véritable pause dans le stress quotidien. Elle diminuerait considérablement les pensées négatives qui envahissent l’esprit et qui nous conduisent à « ruminer ». Le sport que l’on pratique doit cependant être suffisamment « engageant » pour nous permettre de ne plus penser à nos problèmes.
Un sentiment de compétence et une bonne image de soi
Les effets portent également sur un autre type de bien-être, le bien-être psychologique, celui qui est obtenu sur un plus long terme, d’une part, en s’engageant dans des activités intéressantes et, d’autre part, en augmentant le sentiment de s’améliorer dans la vie.
Ainsi, faire du sport améliore l’image de soi. Aussi bien au niveau de l’image de son corps qu’au niveau de l’estime de soi, à condition, bien sûr, de ne pas viser des objectifs irréalisables ! En effet, réussir de petits défis que l’on se fixe régulièrement, comme parvenir à augmenter progressivement la durée de son jogging permet de solidifier son estime de soi.
De plus, l’activité physique permet d’accroître aussi bien nos compétences personnelles que notre sentiment d’efficacité, c’est-à-dire les croyances que nous avons concernant nos capacités à réaliser des tâches plus ou moins complexes dans la vie. En effet, avec l’entraînement, on augmente nos capacités, on progresse. Autant d’expériences bénéfiques qui nous donnent le sentiment qu’on grandit dans la vie. C’est un sentiment important pour avancer sur le chemin du bonheur. On se sent alors plus apte à affronter les problèmes de la vie quotidienne et davantage efficace sur le plan professionnel.
Enfin, des études indiquent que pratiquer un sport collectif renforce le sentiment d’appartenance sociale et offre l’occasion d’accroître ses relations sociales. Mais sur ce point, sports individuels ou sports collectifs, chacun choisira en fonction de ses propres goûts...
Question pratique : Et vous, qu’appréciez-vous le plus dans l’activité physique ?
Sources :
Buecker, S., Simacek, T., Ingwersen, B., Terwiel, S., & Simonsmeier, B. A. (2021). Physical activity and subjective wellbeing in healthy individuals: a meta-analytic review. Health Psychology Review, 15(4), 574-592.
Trouilloud, D. (2011). L’activité physique: quels bénéfices pour la santé mentale et le bien être psychologique. In C. Martin-Krumm, & C. Tarquinio (dir.) Traité de psychologie positive, De Boeck, 329-344.
Chekroud, S. R., Gueorguieva, R., Zheutlin, A. B., Paulus, M., Krumholz, H. M., Krystal, J. H., & Chekroud, A. M. (2018). Association between physical exercise and mental health in 1· 2 million individuals in the USA between 2011 and 2015: a cross-sectional study. The lancet psychiatry, 5(9), 739-746.